C L O R O S


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Essais

L'écrivain > Poèmes

A vous qui savez la valeur des choses du cœur et de la vie :

Les mots sont des notes, gravées sur des partitions de papier ailes de papillon. La musique devient perceptible quand nos yeux intérieurs s'attardent sur leurs battements d'ailes.

Les mots habillent ces minuscules écailles, imprégnées de couleur, de senteur, de bonheur, de douleur et d'espoir.

Au vent, à la lumière, au mouvement, ils révèlent la mélodie du cœur et de l'esprit. Perceptible à l'oreille ou au passant ?
Non point. Seul, à l'intérieur de l'être choisi, une musique troublante, un frémissement d'ailes au soleil.


Alors, c'était donc vrai ? Elle chante, elle danse, elle brille, elle réchauffe, la poésie.


Je dédie cette petite note de guitare à celle ou celui qui sait, pour le papillon.
A celle ou celui qui a son cœur et son âme près des nuages...




Cloros

S a i s o n s


Le printemps, et toi, comme une naissance
Les fleurs bleues de nos yeux
La neige fondue d'un rendez-vous
Le soleil pale de nos premiers baisers
Le frisson dans ton cou
Le doux réveil des émotions
Nos mains qui repoussent mais s'accrochent

L'été, et toi, comme un brasier
Les chaudes couleurs de nos peaux
La foudre brutales des étreintes
La rivière asséchée de nos retrouvailles
Le vœu sous tes étoiles
Les longs regards dans les foins
Nos mains qui brûlent et embrasent

L'automne, et toi, comme un tourbillon
La pluie traversière de nos doutes
Le vent violent de la jalousie
La tempête prolongée de nos silences
Les feuilles mortes de tes mots
La grêle dans les souvenirs
Nos mains qui tombent et jaunissent

L'hiver, et toi, comme un gel
Les froides giboulées de nos reproches
La glace coupante des mensonges
La clarté altérée de nos jours
La grande nuit de ton départ
Les congères dans les cœurs
Nos mains qui meurent et se figent



Dame Lune
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Lune, douceur, rondeur et ingénuité de toujours

Diffuse clarté du jour, soustraite de toute rudesse
Captatrice de nos pensées d'amour ou de mélancolie
Confidente de nos rêves, de nos secrets de grands enfants
Boule de ouate, aux grands yeux farineux et universels

Lune, chaleur, écho et nuée ardente du soleil

Claire obscurité de la nuit, dépouillée de toute noirceur
Gardienne de notre plafond d'étoiles, de notre sommeil
Témoin de nos soupirs, de nos longues nuits d'insomnies
Bille de poussière, aux vagues rochers mythiques et mystérieux

Lune, poême, pain et miel de notre esprit



R e g a r d s

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Rencontre, quatre yeux
Arrêt sur visage
Regards encore, une fois, deux
Trois !
Rêve, réalité ?
Qui autour, devant, derrière ?
Pour moi ? Pour moi !
Regards, regards, sourire...
Sourire !
Soleil, soleil, soleil
Chaud ? Chaud !
Sourire, un, deux
Trois
Il parle. Quoi ? De quoi ?
De coeur, de bleu, de rose ?
De rien qui dit rien
De tout qui dit tout
Ouverte, la porte des étoiles

Oh ! Partie la comète !
Au revoir ! Merci, merci, merci...
Rayon...

P e l o t e d e l a i n e
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Le temps est pelote de laine
Tout pareil, il se déroule
Au dénouement, il y a le bout
Qui termine on ne sait trop quoi

Le fil se moque de sa fin
Il se tricote, se noue, se dénoue
Créant formes et desseins
Pour mille sortes d'existences

Se déroule pourtant la pelote
De nos moments de vie
Ephémère tissu de nos destins
Pour une bien triste fin

Mais, pour toi et pour moi
Ses fils de laine elle a croisés
Pour broder sur nos amours
Les soleils d'or de la passion

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